Quelle personne resterait insensible au charme délicat d’un savant jeu de transparence ? Nous parlons d’amour, de passion ! N’en perdez pas votre latin pour autant: le terme filigrane vient de filum, « fil » et de granum, « grain ». Il désigne en papeterie un dessin reproduit au cœur de la feuille de papier, et visible, précisément, par transparence.
Ange ou épée, flèche ou agneau… Aux débuts du filigrane, les papetiers puisaient leur inspiration dans deux sources majeures : la guerre et la religion. Quoi de plus courant au Moyen Âge ! Car c’est en 1282, en Italie, à Fabriano (province d’Ancône), que serait né le tout premier filigrane. Une simple croix avec des cercles placés aux pointes. Un début plutôt sobre certes, mais pour céder peu à peu la place à d’avantage de fantaisie.
Si le filigrane était d’abord la griffe de chaque papetier, il devint un mode d’expression, un art à part entière. Chacun y alla allègrement de sa petite fleur, de son aigle de Saint Jean, de sa licorne ou de son croissant de lune.
Face à cette créativité tous azimut, il s’agit de faire de l’ordre et vite. Aussi, le XVe siècle pointait-il à peine son nez que l’on codifia les formats de papiers. Et ce n’était pas un luxe quand les quelques quarante moulins disséminés le long de la rivière Gino produisaient déjà près de 200 tonnes de papier par an.
« Gros bon - Timbré » Un peu de méthode et de rigueur: à un format donné, son filigrane attitré. Jésus : 56 x 76 cm, Raisin : 50 x 65 cm, Couronne : 36 x 46 cm, et la Cloche : 29 x 39 cm.
En outre, comme le papier était exporté dans tous les coins de l’Europe et jusqu’au Nord de l’Afrique, un édit d’Henri III imposa que les papetiers ajoutent leurs initiales. Une façon d’éviter les contrefaçons. Outre leurs initiales, les papetiers pouvaient ajouter le nom ou les armes de leur ville, de leur région, ou de leur protecteur.
Le papier en provenance de Fabriano était si réputé qu’il conquit des artistes comme Dürer, Michel-Ange et Raphaël !
D’autres contraintes apparurent au cours du XVIIIe siècle : il fallut mentionner sur chaque papier l’année de fabrication et indiquer la qualité du papier : fin, moyen ou gros bon. Quant aux motifs représentés, ils changèrent quelque peu suite à la Révolution : les fleurs de lys furent soigneusement remplacées par des symboles républicains : haches, piques, fusils, drapeaux.
De la même manière, les filigranes à l’effigie de Napoléon apparurent dès la proclamation de l’Empire avant que ne revinssent les attributs de la royauté au moment de la Restauration.
Hélas, l’utilisation du filigrane tomba en désuétude après 1830, tandis que les moulins étaient remplacés par des usines équipées de nouvelles machines à papier en continu. Guère, ou très peu, de trace de filigrane vers le milieu du XIXe siècle, hormis dans le papier monnaie, le papier timbré et l’édition de luxe.
Une tradition qu’il eût été fort dommage d’oublier. Car le filigrane offre une personnalisation ; un moyen d’authentifier son papier comme de lui donner une âme, ce que FiL-It® souhaite faire de tout cœur.
Votre papier de correspondance est unique car il est personnalisé. Le premier niveau de protection de votre document consiste à le distinguer pour le rendre exclusif. Il porte la griffe infalsifiable de votre marque comme une véritable empreinte.
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